C’était hier à Villeneuve d’Ascq

Des bas démocratiques

L’EUROPE EN DÉBATS, c’était le titre du débat organisé lundi 28 avril 2014 à la Salle Marianne de Villeneuve d’Ascq, située Place de la République.

Comme c’est une première pour moi, je peux affirmer sincèrement que je n’ai jamais assisté à une telle mascarade.

Dans ce simulacre de débat on a entendu un talentueux tribun PC qui, avec son aplomb, aurait pu enflammer les foules et sauver les protestants lors de la nuit de la Saint Barthélémy. Ce qui nous aurait bien changé l’histoire. Puis il y avait un chef de file péès, charmeur, avec son art majestueux à brasser du vent et avec un inimitable talent à manier la langue … de bois évidemment. On a également écouté un udi. Avec beaucoup d’habileté, de la hauteur de son personnage, se croyant au centre de toutes les attentions, il nous a servi un cocktail séduisant de fausses vérités et vrais mensonges. Et une nouvelle donnée est apparue dans le débat ; cette donnée c’est la somme de 150 euros, que les futurs eurodéputés vont distribuer, quotidiennement, mensuellement ou annuellement – ce n’était pas bien clair, à toutes les françaises et à tous les français. Enfin, comme une jeune étudiante qui arrive en retard à la soutenance de son propre mémoire de maitrise, une femme, habillée joliment en vert, nous a prouvé qu’elle avait encore bien du travail à faire, et sur sa mémoire et sur sa maitrise.

Malheureusement, le cornac en charge de la clepsidre, bien qu’expérimenté à la chose politique, avait du mal à dompter ses éléphants.

Chose très inattendue : on a beaucoup parlé de … la Roumanie ! Moi, français d’origine roumaine, j’étais fier. Aurait-on oublié que le sujet était l’Europe ? Ou faudrait-il vraiment revoir les bases de l’enseignement de la géographie ? Je n’ai pas encore de réponse tranchée à ces questions.

J’ai réussi quand même à en placer une. Ils faisaient semblant que la démocratie représentative qu’ils sont censés incarner fonctionnait à merveille. Et ils le vivaient tellement bien. Alors je leur ai demandé de nous expliquer comment ils allaient améliorer cette démocratie représentative au niveau européen. Comme vous l’imaginez bien, personne n’a répondu à ma question !

Quelques jours avant « le débat » j’ai demandé à y participer en tant que candidat. On me l’a refusé, très poliment mais catégoriquement. Je pense que c’est la chance de ma vie….

 

Mais je souhaite vous rassurer : il y a de l’espoir. Des gens comme vous, comme moi, vont s’emparer de la politique. Des citoyens ordinaires, mus par le respect des affaires publiques. Nous les avons écoutés avec attention. Même si leurs voix avaient tendance à se perdre dans le bruit ambiant.

Les débats en vidéo.

Le point de vue des organisateurs.

Qui est Didier ?

J’ai 59 ans et je suis physicien et enseignant dans une école d’ingénieurs du numérique. Je vis à Lille depuis plus d’une dizaine d’années. Auparavant, j’ai travaillé à Paris dans une grande école du cinéma français, et, durant les années quatre-vingt dix, en Bretagne, notamment à Rennes. Né en Roumanie, avec une mère de langue maternelle hongroise et un père de langue « paternelle » allemande (car sa famille était d’origine autrichienne), j’ai grandi à Arad et j’ai fait mes études dans la ville universitaire de Cluj. Les aspects multiculturels font ainsi parti de mes gênes. C’est donc dans la ville de Cluj – Napoca que j’ai commencé mon activité professionnelle, dans un laboratoire de contrôle de la qualité (contrôle non destructif plus précisément) d’une grande usine métallurgique. Mes principales valeurs sont la liberté, celle individuelle exercée en respectant celle des autres, et la solidarité, défendue et assurée par un état de droit. Par ailleurs, je me reconnais bien dans les valeurs présentées par le Parti Pirate Belge. Si on y jette un regard, on remarque quelques valeurs audacieuses et un peu moins habituelles : cosmopolitisme, partage, objectivité… Lire la suite...

Comments are closed.