Le mouvement pirate

Les partis pirates sont issus d’un mouvement politique international militant pour la liberté d’expression et pour la défense les libertés fondamentales sur Internet, souhaitant également le changement des règles existantes concernant les droits d’auteur.

rick falkvinge au TEdx

 

Le premier parti politique pirate a été créé en Suède en 2006. Son fondateur, Rick Falkvinge, nous dévoile le chemin parcouru (jusqu’en 2012, date de la conférence, une vidéo en anglais de 15 minutes).

 

Par ailleurs, il y a beaucoup à apprendre des ingrédients des succès de la politique suédoise :

Plus que les réformes elles-mêmes, qui ne sont sans doute pas toutes transposables au contexte français, l’expérience suédoise frappe par la capacité des acteurs économiques et politiques à organiser des réformes profondes sans blocage, préparées par un long processus d’expertise et de négociation démocratique qui favorise leur appropriation.

Emilie Bourdu

Les partis pirates sont présents aujourd’hui dans plus de 43 pays, comptant des élus en Allemagne, en Autriche, en Islande, en République Tchèque, en Suède et en Suisse.

Un parti pirate international a été créé en 2010. Il a été accepté comme observateur à l’Organisation Mondiale du Commerce et a participé à la récente conférence de Bali.

On peut se tenir facilement au courant des nouvelles du mouvement pirate international, en anglais ou en français.

Le Parti Pirate a été créé en France en juin 2006, au départ, sous la forme d’un simple forum, beaucoup souhaitant en faire une véritable organisation. Le Parti Pirate a la forme juridique d’une association. Sa création a été publiée au Journal Officiel, le 4 avril 2009. Afin de se conformer avec les lois sur le financement des partis politiques, une Association de Financement du Parti Pirate a été créée, officialisée quant à elle le 14 mai 2011. C’est un jeune parti, effectivement actif depuis 2012.

Extrait de la déclaration de politique générale du Parti Pirate :

Les générations d’hommes et de femmes sur lesquelles notre société repose encore, à l’heure actuelle, sont nées avec l’illusion d’abondance de ressources et d’énergie dans un contexte de rareté de l’information. Aujourd’hui c’est l’inverse : nous avons accès à un savoir qui n’est plus réservé à une élite, mais ne pouvons plus ignorer la raréfaction des ressources.

De nouvelles perspectives se profilent, entraînées par l’arrivée des technologies de l’information et de la communication, et poussées entre autres par les défis environnementaux.

Les populations du monde n’ont jamais disposé d’autant de nouvelles façons de communiquer ensemble, de commercer ensemble, de se rencontrer et de travailler ensemble. Cette chance, nous avons le devoir de ne pas la laisser gâcher au nom d’intérêts privés ou d’une vision à court terme. Il est de notre responsabilité de choisir entre un progrès qui libère ou un progrès qui asservit, entre une technologie qui construit et une technologie qui détruit, entre un monde durable et un monde jetable – après – consommation.

Face à de tels choix, de tels enjeux, on ne peut se contenter de chercher des solutions pour demain en utilisant les modèles de pensée d’hier….

 

Les partis pirates sont manifestement une réponse politique crédible, portant les valeurs indispensables à la re fondation de notre vie publique : la participation des citoyens, la transparence de la vie politique, l’intégrité de ses acteurs et une justice performante, irréprochable et indépendante.

photo de Birgitta JonsdottirElle nous inspire confiance, n’est-ce pas ?  Voir l’interview (11 minutes, en anglais sous-titré, publié le 19 octobre 2013) de la députée islandaise Birgitta Jonsdottir, première députée « pirate » élue dans un parlement national.

 

Dans plusieurs pays européens, les Parts Pirates bénéficient d’une certaine notoriété. Ce n’est pas le cas en France. Le Parti Pirate est peu connu. Quand on parle de lui, on le classe parfois parmi les « partis alternatifs », comme par exemple dans un article de « euroactiv.fr » concernant les élections européennes.

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